Présente en Europe depuis le néolithique il y a plus de 3000 ans, la cerise était déjà consommée sous sa forme sauvage jusqu’au IVème siècle avant notre ère, date des premières mise en cultures par les grecs et les romains.
Céret, dans les Pyrénées-Orientales, dont l’histoire remonte à l’antiquité romaine, a semble t-il toujours été connu pour sa culture des cerises. Son nom viendrait probablement du latin « Ceresetum » désignant un lieu planté de cerisiers, ce qui tendrait à prouver l’ancienneté de cette culture dans la région.
Les jardiniers de Saint-Jacques, une communauté religieuse de Perpignan, auraient arboré un cerisier sur leur écusson dès 1394. (cf. Histoire de la communauté des jardiniers de Perpignan par Jacques Deloncle).
D’autres variétés de cerises firent leur apparition au cours de l’histoire, notamment au XVIème siècle, mais ce fut surtout sous l’impulsion de Louis XV, très friand de ce fruit, que la culture du cerisier se modernisa et s’intensifia en France au XVIIIème siècle.
Dans le Roussillon, déjà connu pour la culture de ce fruit, il faut attendre le XIXème siècle pour voir un accroissement important de la production.
En 1856, 2000 cerisiers sont plantés dans le Roussillon et dès cette époque, la grande précocité et la qualité de ces cerises en feront un produit très attendu qui fera la fortune de Céret.
La principale variété cultivée à Céret est la Burlat (sucrée, juteuse et peu acide) pour sa précocité, mais on trouve également la Bigalise (ferme sucrée et peu acide), la Primulat (acidulée) ou la Starking Hardy (croquante, juteuse et sucrée).
Céret est connue comme la « capitale des cerises primeurs », la culture de la cerise y est une tradition et tous les ans au mois de mai une « fête de la cerise » est organisée avec dégustations, animations, concours de dénoyautage ou de cracher de noyaux, au rythme des bandas (fanfares).
Si Céret est très connue pour la précocité de sa production, la cerise est présente depuis longtemps dans le Languedoc-Roussillon ou elle a su se développer sur d’autres terroirs pour offrir aux consommateurs différentes variétés et saveurs notamment dans l’Hérault à Lodève et dans le Gard.
Choisir les cerises à maturité, elles doivent être fermes, charnues à la peau brillante, leur pédoncule doit être vert et le fruit ne doit pas présenter de meurtrissures.
Ca, c’est pour la théorie…
Pour choisir une bonne cerise … il faut gouter la cerise, c’est seulement ainsi que l’on peut être assuré de sa saveur, sa fermeté et de son goût sucré et acidulé- CQFD.
La cerise ne se garde pas longtemps, elle perd de son parfum et de sa qualité gustative.
Il est préférable de la consommer dans les 3 ou 4 jours en la conservant au frais (une pièce fraîche plutôt que le frigo si possible).
La cerise est le plus énergétique et le plus sucré des fruits rouges (15% de sucre pour 100 g de cerises et environ 67 kcal/ 100 g) et elle doit être consommée avec modération dans le cadre d’un régime.
Cependant son sucre est essentiellement composé de glucose et de fructose qui sont directement assimilables par l’organisme.
La cerise est riche en vitamines, notamment en vitamine C et provitamine A (carotène).
La belle couleur rouge des cerises est en partie due aux anthocyanines, des pigments qui ont un effet antioxydant, anti-inflammatoire et antidouleur. Ces composés aident à lutter contre les radicaux libres et participeraient à la prévention de maladies comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, …
La cerise est riche en potassium (250 mg/100 gr) et a des vertus diurétiques et laxative, et en pectine, une fibre soluble qui aide à faire baisser le taux de cholestérol.
Les cerises acidulées sont moins riches en sucre et contiennent plus d’anthocyanines (environ 5 fois plus que les cerises douces). Elles sont donc plus efficaces et moins caloriques.