Après avoir gravi les étroites ruelles de Sauve menant à la partie haute du village, on emprunte un sentier qui serpente au milieu de murs de pierres en ruines, vestiges d'anciennes habitations, constructions, citernes ou murets de soutènement d'anciennes terrasses agricoles.
L' étonnant chaos calcaire se dévoile lentement au fil d'un lacis de petits sentiers protégés par une nature luxuriante. Des rochers fantastiques aux formes improbables de dressent au milieu d'une végétation dense, de type garrigue, constituée principalement de chênes verts et de lauriers sauce.
Ces géants de pierre, façonnés par le temps, le vent et la pluie, forment un paysage féérique qui pourrait sembler "lunaire", s'il n'était cette épaisse végétation recouvrant le site. Cette nature foisonnante a pour origine la "terra rossa", une terre si riche que jusqu'au milieu du 20ème siècle, d'abondants vergers de cerisiers, pêchers, figuiers et micocouliers y furent cultivés par le sauvains. Par la suite, face à la difficulté de travailler ces terres accidentées, l'exploitation des vergers fut abandonnée et la garrigue reprit ses droits.
Sur le sentier balisé (environ 5,5 km) qui parcourt le site, vous croiserez le "Castellas", construction emblématique de Sauve. En 1704, l'intendant du Languedoc Roussillon de Basville ordonna d'enclore dans les murs de Sauve le rocher du castellas et d'y construire une guérite. Nul doute que ce lieu constituait un site privilégié pour la surveillance d'un secteur très large.
Enfin, aux abords de la Mer des Rochers, se trouve le château de Roquevaire, vestige d'un château dont l'origine reste incertaine. Bien que partiellement en ruines, on peut encore apprécier les fondations des remparts, des pans de murs et une haute tour aujourd'hui restaurée.