A l'entrée du village de Puéchabon, à la hauteur d'un calvaire (Jésus en croix), prendre à gauche, puis immédiatement à droite, une petite route goudronnée. Continuez une dizaine de minutes, et garez vous près de la Bergerie Neuve. Peut-être y aurez vous la chance de voir les biquettes et leurs petits. Sinon, un peu de patience, elles seront sûrement un peu plus loin, sur votre chemin.

Prenez la piste qui continue la route goudronnée. Elle monte en pente douce dans un paysage de garrigue ou déjà, vous constaterez la présence d'un thym magnifique en quantité. Après une quinzaine de minutes, vous parvenez au hameau de Lavène : Les murs imposants de ces grandes habitations de pierres blanches laissent deviner la beauté rude de ces anciennes habitations et bergeries en ruines.
Poursuivez ensuite en suivant le balisage jaune. Vous évoluez alors en pleine garrigue, au milieu de petits bois de chênes, entourés de thym, de romarins, de genévriers aux parfums délicieusement agréables. Sur le bord du chemin, une lavogne appelée "Lac de la Ramassède" témoigne de la vocation pastoral du plateau. Juste après, on abandonne la piste principale qui file sur la gauche et on continue tout droit, jusqu'à gagner le hameau de Montcalmès.
L'atmosphère qui y règne, à la fois extrêmement sereine et chargée de mystère, évoque la rudesse d'une vie rurale désormais révolue. Les vestiges de puissantes murailles, de robustes bâtisses, dont certaines façades demeurent extraordinairement bien conservées, nous font faire un plongeon dans le temps où les époques se mêlent pour mieux nous étourdir. Si les premiers témoignages de ce lieu surprenant remontent au moyen-âge ( 777), époque où le village était fortifié et regroupé autour de son château, la majorité des ruines que l'on peu aujourd'hui admirer sont les restes d'habitations et de bergeries qui furent définitivement abandonnées à la fin du 19ème siècle, en raison de l'isolement et de la rareté de l'eau sur ce plateau karstique.
Pourtant, dans cette atmosphère étrange, que le vent et le silence viennent renforcer, comment ne pas imaginer que ces superbes fenêtres en plein cintre et ces magnifiques pièces voutées recèle les trésors et secrets d'un passé médiéval prestigieux !
Après avoir exploré (avec prudence) les ruines et admiré toutes les beautés de cette architecture caussenarde typique, déambulez un moment alentours : des charmants petits coins de verdures boisés vous ouvrent les bras pour pique-niquer ou tout simplement rêvasser…

Du hameau de Montcalmès, continuer sur la piste en longeant la longue muraille de pierre. Vous passez devant une nouvelle lavogne. Laissez une première piste à gauche, puis une seconde, puis empruntez à droite un chemin qui traverse des chênes verts. Ce chemin oblique ensuite sur la gauche pour rejoindre le bord du plateau et révéler une large vue sur les monts de Saint-Guilhem. la piste part vers la gauche, à travers les bois. Empruntez un sentier sur la droite, matérialisé par une borne, dans le dernier tournant : il vous conduira au relais télévision de Saint-Guilhem-le-Désert où vous pourrez prendre tout le temps de contempler cette vue panoramique sur le village et les monts qui l'entourent : cirque de l'Infernet, Pic Baudille, l'un des sommets de la Seranne… Un spectacle que peu de points de vue permettent d'admirer…

Reprenez la piste du relais télé qui vous ramène sur le plateau. Laissez sur la gauche le chemin qui vous a conduit à l'aller et continuez jusqu'au prochain carrefour. Continuez sur la piste principale jusqu'au prochain croisement matérialisé par une citerne. Laissez la première piste sur la droite et continuez pour emprunter la suivante qui remonte légèrement vers le sud. Ce chemin se met brusquement à descendre et vous conduit à la Chapelle Saint-Sylvestre-des-Brousses.
Elle se dresse dans un cadre magnifique, entourée des garrigues et vignobles de la vallée de l'Hérault, surplombant une belle oliveraie. C'est au 12ème siècle qu'elle fut construite sur l'un des chemins de pèlerinage menant à l'Abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert. Elle fut occupée pendant près de 600 ans par les bénédictins qui finirent par la quitter en 1658 pour rejoindre l'église Saint-Pierre de Puéchabon.
Bel exemple de l'Art Roman Languedocien dans sa simplicité et sa sobriété, absence d'ouverture et sa forme massive et imposante lui donnent des allures de forteresse. Cet édifice extrêmement bien conservé permet d'appréhender le savoir-faire et la grande compétence de ses bâtisseurs.
Prendre ensuite le chemin qui passe devant l'église et descend dans le vallon puis remonte par le fond-de-la-Coste sur l'autre versant. Arrivé au carrefour duquel on aperçoit le clocher de Puéchabon, prendre la piste balisée de rouge sur la gauche. Elle remonte lentement à travers les bois. Continuez tout droit jusqu'à atteindre la route goudronnée qui vous ramènera par la gauche jusqu'à la Bergerie Neuve.